La rétinopathie lupique : à propos de 7 cas - 06/06/18
Resumen |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie auto-immune d’étiologie inconnue, caractérisée par un polymorphisme clinique et la production de nombreux auto-anticorps. Le LES s’accompagne souvent de manifestations oculaires dont la rétinopathie lupique est la plus spécifique. Le but de notre travail est de distinguer les formes cliniques de cette rétinopathie lupique et les répercussions thérapeutiques en fonction du mécanisme physiopathologique impliqué.
Patients et méthodes |
Notre étude est rétrospective portant sur 7 patientes (14 yeux), présentant un LES avec une atteinte oculaire, colligées au service d’ophtalmologie du CHU Habib Bourguiba de Sfax entre juin 2006 et septembre 2016. Toutes nos patientes ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, de photographies du fond d’œil (FO), d’une angiographie à la fluorescéine et d’une OCT.
Résultats |
L’âge moyen de nos patientes ayant présenté une rétinopathie lupique était 32 ans (17–53 ans). Quatre patientes (57 %) avaient une néphropathie lupique et une patiente avait une atteinte neurologique centrale. Toutes nos patientes étaient sous traitement corticoïde par voie générale et antipaludéens de synthèse. Les signes d’appel étaient une baisse de l’acuité visuelle brutale dans tous les cas. L’acuité visuelle initiale variait entre 1/20 et 6/10. Un aspect ophtalmologique de nodules cotonneux disséminés avec des hémorragies en flammèche était objectivé dans 2 yeux. L’angiographie rétinienne au temps tardif avait montré une occlusion des artérioles maculaires avec ischémie maculaire dans 5yeux (35 %).
Les 7 patientes avaient une sécheresse oculaire avec un syndrome sec objectif à l’examen ophtalmologique. Les autres atteintes étaient : une uvéite antérieure (1 patiente : 14 %), une sclérite antérieure (2 patientes : 28 %) et une neuropathie optique ischémique antérieure NOIA (1 œil : 7 %). Un traitement par bolus de solumédrol trois jours de suite relayé par une corticothérapie par voie générale à forte dose a été instauré dans tous les cas. Une photocoagulation panrétinienne (PPR) a été pratiquée pour les formes ischémiques (2 patientes : 28 %). L’examen du fond d’œil a montré la disparition des nodules cotonneux et des hémorragies. La NOIA chez une patiente a évolué vers l’atrophie optique.
Discussion |
Les manifestations oculaires au cours du LES sont variées, dominées par la kératoconjonctivite par syndrome sec, retrouvée chez toutes nos patientes. La rétinopathie lupique est la principale cause de cécité chez les sujets lupiques. Elle survient dans 25–30 % des cas. Les deux formes majeures de cette rétinopathie sont la pseudorétinopathie de Purtscher et les occlusions des gros vaisseaux rétiniens. Il existe une forte corrélation entre l’atteinte du système nerveux central et la présence de rétinopathie lupique.
Conclusion |
La rétinopathie est une parmi les manifestations oculaires sérieuses qui peuvent survenir au cours du LES. Elle continue à être la principale cause de cécité chez les sujets lupiques. Le pronostic visuel reste réservé vu la sévérité de l’atteinte.
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Vol 39 - N° S1
P. A211 - juin 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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